Sans le savoir, de nombreux Français payent entre 120 et 180 euros par an en trop pour leur forfait de téléphonie mobile. C’est le cas des personnes ayant souscrit à une offre « groupée ». Dans ces offres, le client obtient un téléphone à un prix très avantageux en échange d’un abonnement d’une durée généralement de deux ans. Chaque mois, une partie de l’abonnement, entre 10 et 15 euros, est consacrée au remboursement du téléphone à prix réduit. Au bout de deux ans, le téléphone est généralement entièrement payé. Mais plus d’un tiers des personnes ayant souscrit à de telles offres ne changent pas de téléphone après ces 2 années. Ils continuent d’utiliser leur téléphone et de payer au prix fort un service qu’ils n’utilisent pas.
En effet, au-delà des 2 ans la facture mensuelle reste inchangée. Les opérateurs se gardent bien de rappeler à leurs clients qu’ils peuvent réduire leur mensualité de la part consacrée au paiement du téléphone. Ils le font d’autant moins qu’ils sont couverts par la loi qui stipule qu’il revient à l’abonné de changer de forfait à la fin de son contrat. Cette situation profite aux opérateurs mobiles et pèse lourdement sur le porte-monnaie de millions de Français. Le gain estimé pour les opérateurs est d’environ 500 millions d’euros par an. Pourtant pour remédier à cette « ponction» il suffit de désactiver une simple option. Pour ce faire, il est essentiel que les abonnés vérifient régulièrement leur contrat pour pouvoir, en se rapprochant de leur opérateur, désactiver l’option au bon moment.
Même si c’est légal, on peut s’interroger sur la question de savoir s’il est moral de continuer à facturer un service qui n’est plus fourni ? Mais la morale n’est pas la vertu première des opérateurs.
Une prise de conscience collective est nécessaire pour mettre fin à cette pratique et garantir une relation transparente et équitable entre opérateurs et abonnés.