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Origin’info, un logo pour plus de transparence

Le gouvernement annonce le déploiement d’un nouveau logo qui prendra place à côté du Nutri-Score pour permettre de savoir d’où proviennent les produits utilisés dans les plats préparés. Par cette initiative, dont les détails ont été dévoilés le 25 mai, le gouvernement veut permettre aux acheteurs de connaître la provenance des ingrédients de ces plats. Ce logo devrait progressivement apparaître cet été dans les grandes surfaces.

La ministre chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation justifie cette initiative en précisant que « pour plus de 80 % des consommateurs », les « éléments qui déterminent l’acte d’achat » sont « le prix et l’origine géographique du produit ».

Cette démarche permettra aussi de lutter contre certaines pratiques trompeuses, préjudiciables aux agriculteurs, comme l’usage parfois abusif du drapeau français (souvent apposé alors qu’aucun ingrédient ne vient de France). L’information apportée sera neutre et factuelle, et viendra compléter l’utilisation des sigles et logos actuels.

Ce logo devrait progressivement apparaître cet été dans les grandes surfaces.

À quoi va ressembler ce logo ?

Le logo Origin’Info pourra prendre trois formes différentes. De couleur bleue ou noire, il sera apposé directement sur les emballages, et, dans un cartouche tout simple, le fabricant indiquera les trois principales matières agricoles de son produit et leurs pays d’origine. Et il pourra être complété par une mention du lieu où le produit a été transformé et par un graphique symbolisant la part de chaque produit primaire dans la composition.

Exemple : dans ce plat de pâtes à la bolognaise, on sera informé que le blé et le bœuf sont d’origine française et que les tomates proviennent d’Italie.

Pourquoi le logo pourra-t-il être dématérialisé ?

Même si cela déplaît aux associations de consommateurs, les marques auront la possibilité de donner l’information « directement sur les emballages des produits, sur les étiquettes électroniques en rayon, sur les sites de drive des enseignes ou via un QR Code ». La réticence des associations est motivée par le fait qu’un quart des français n’ont pas de smartphone et qu’il est irréaliste de passer son temps à scanner tous les produits lorsque l’on fait ses courses.

De son côté, la ministre justifie la possibilité du QR code par le changement d’origine de certains ingrédients en fonction des saisons, comme les fraises dans les yaourts ou les tomates dans la sauce tomate. Elle souligne également que cela permet aux entreprises de ne pas avoir à « modifier régulièrement le packaging », ou pire, de donner sur l’emballage des « informations erronées ». A ce jour, 82 entreprises ont signées la charte et donc environ 10 000 produits sont concernés. Les grands distributeurs rejoindront le mouvement en 2025.

Pour rester dans le cadre du droit européen, le dispositif n’est pas obligatoire et il repose sur la base du volontariat.

Si les associations de défense des consommateurs saluent « la démarche en faveur de plus de transparence », elles regrettent que la démarche ne soit pas obligatoire. Elles souhaitent également que ce nouveau logo ne se fasse pas au détriment de Nutri-Score et craignent que les certaines marques affichent uniquement le logo qui les avantage

Au final, Origin’Info aura pour effet de renforcer la transparence de l’information donnée au consommateur. 

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