Carte option crédit, prêts travaux, auto ou perso, et même crédit naissance : derrière toutes ces appellations commerciales se cache un seul et même emprunt, le crédit à la consommation.
Il n’est donc pas toujours évident de s’y retrouver dans la jungle des offres. Le crédit à la consommation permet d’acheter des meubles, une voiture, de l’électroménager, de faire des travaux ou tout simplement de partir en voyage, voire de renflouer sa trésorerie. Il peut être souscrit dans des établissements spécialisés (Cofinoga, Cetelem, Sofinco…) ou auprès des banques traditionnelles, pour des sommes allant de 150 jusqu’à même 75 000 €. On trouve ainsi cinq familles de crédit :
LE COMPTE COURANT DÉBITEUR. On a tendance à l’oublier : le découvert autorisé par un établissement n’est pas un droit, mais bien un crédit ! La Banque de France le comptabilise d’ailleurs dans l’encours total du prêt à la consommation. Lorsqu’un compte présente un solde négatif, son titulaire paye des agios, qui sont ni plus ni moins des intérêts… élevés !
LE CRÉDIT AFFECTÉ. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un prêt destiné au financement d’un seul projet, bien précis – le plus souvent, l’achat d’un véhicule ou la réalisation de travaux. Un des aspects positifs : le remboursement ne débute qu’à la réception du bien ou service pour lequel l’emprunt est souscrit. S’il n’est pas livré, l’opération est annulée. Cependant, ce type de produit présente un inconvénient de taille : vous pouvez être coincé lors de la revente ! La problématique se pose particulièrement pour les véhicules. Selon l’organisme choisi, ce prêt affecté s’accompagne parfois de la mise en gage de la voiture. Dans ce cas, la vendre est impossible tant que le remboursement total n’a pas été effectué puisque, légalement, c’est l’établissement prêteur qui en demeure le propriétaire.
LE PRÊT PERSONNEL. Ce type de crédit n’est pas destiné à financer un achat en particulier. Les sommes empruntées peuvent être utilisées librement, et la banque n’a pas à connaître ce que vous en faites. En contrepartie, le taux proposé se révèle assez élevé. Le remboursement par anticipation est toujours possible. Attention cependant : une indemnité spécifique risque de vous être réclamée par l’établissement prêteur si la somme empruntée est supérieure à 10 000 € ! Elle ne peut pas dépasser 0,5 % du montant du crédit restant en cas de remboursement anticipé intervenant moins d’un an avant la date de fin initiale. Autrement, elle est limitée à 1 %, ce qui peut représenter un coût non négligeable. Par exemple, elle atteindra 60 € pour un remboursement anticipé de 6 000 € sur 11 000 € empruntés.
LE CRÉDIT RENOUVELABLE. Ce type de prêt est particulièrement piégeux ! La somme empruntée se reconstitue au fur et à mesure de son utilisation, de sorte qu’il dure parfois longtemps… Certes, un montant maximal autorisé est fixé en amont mais, une fois le crédit accordé, vous y piochez à votre gré sans l’aval de la banque. La totalité de la somme peut être employée immédiatement ou dépensée petit à petit, ce qui fait bouger vos mensualités. Vous avez aussi la possibilité de retirer des espèces ou d’effectuer des règlements en magasin, car vous disposez souvent d’une carte de paiement (délivrée par une enseigne de la grande distribution). BON À SAVOIR Un crédit renouvelable inactif pendant toute une année est suspendu, puis résilié un an plus tard s’il n’est pas réactivé.
LE MINICRÉDIT. Depuis quelque temps, se développe un marché parallèle au crédit à la consommation classique, celui du minicrédit. En quelques clics sur Internet, vous pouvez obtenir de 100 à 6 000 € de versement selon les plateformes, sans justificatif. Ce service a d’abord été lancé par des pure player du Web : Floa, Moneybounce, Younited… mais les banques traditionnelles s’y mettent, par exemple avec l’offre Flex ou la BNP Paribas. Cela peut être très tentant, surtout lorsque l’on éprouve des difficultés à payer ses charges. Mais attention, les délais de remboursement sont courts, en trois à quatre échéances seulement. De plus, le taux d’intérêt est très élevé, autour de 20 %. S’ajoutent des frais si vous souhaitez toucher l’avance sous 24 heures : à BNP Paribas, par exemple, il vous sera facturé 0,01 € jusqu’à 200 € de prêt, 0,30 € jusqu’à 500 € et 1 € au-delà.