En pleine crise agricole, le gouvernement propose un outil destiné à rendre l’origine des produits alimentaires plus transparente, favoriser la mise en avant les produits d’origine française et augmenter la transparence sur les produits qu’on dit « transformés ». Pensé sur le modèle du Nutri-Score qui attribue une note aux produits alimentaires en fonction de leurs apports nutritifs, le nouveau dispositif est présenté sous le nom « Origine-Score ».
Cette initiative paraît en accord avec les attentes des consommateurs, qui dans une large majorité sont attentifs à l’origine des produits alimentaires qu’ils achètent. Ils souhaitent également de plus amples indications quant aux pesticides présents dans les produits alimentaires.
« Origine-Score » se fixe pour objectif de mettre en lumière les produits dont l’origine réelle n’est pas conforme à celle indiquée sur l’emballage. C’est la moindre des choses. En effet, la DGCCRF a récemment mené une enquête dans différentes surfaces et a constaté que sur 1000 supermarchés contrôlés, 372 présentaient un défaut de cohérence entre l’origine du produit et les informations affichées. La ministre chargée du dossier, a souligné que 70 de ces défauts constituaient une faute « grave » car ils recèlent une « volonté » de dissimuler l’origine des produits et ne pouvaient être considérés comme un « oubli » ou une « négligence ». Ces fautes sont manifestement des infractions pénales.
Si la volonté est d’avancer vite pour mettre en place « Origine-Score » , la tâche est ardue et nécessite un travail d’ampleur qui devra aussi passer par les mains de l’Union Européenne. Une première réunion devrait être organisée à la mi-mars avec les industriels, les distributeurs et les associations de consommateurs afin de définir un cadre d’action.
Une expérimentation est prévue dès cet été, avec la participation volontaire de grandes enseignes telles que Leclerc et système U ainsi que de 60 marques favorables à cette initiative. Puis cet outil s’étendra progressivement, les entreprises ayant intérêt à l’adopter pour répondre aux attentes des consommateurs en matière de transparence sur l’origine des produits.
Souhaitons que l’initiative aboutisse et ne reste pas un vœu pieu !
