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Contamination des œufs produits par les poulaillers domestiques en région parisienne

Selon l’enquête de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France, les œufs produits par les poulaillers domestiques en région parisienne sont effectivement contaminés par des substances toxiques appelées polluants organiques persistants (POP), tels que les dioxines, les furanes, les PCB et les PFAS. Ces substances peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine à long terme.

L’enquête a révélé que la majorité des échantillons d’œufs dépassaient le seuil réglementaire pour les œufs vendus dans le commerce. Par conséquent, l’ARS recommande aux particuliers de ne pas consommer les œufs issus de leurs poulaillers jusqu’à ce que la situation soit résolue.

Les polluants organiques persistants (POP) proviennent de diverses sources et s’accumulent dans l’organisme des poules, qui les transmettent ensuite aux œufs lors de leur formation. Ces substances chimiques sont émises par les activités humaines telles que l’incinération des déchets, le trafic routier ou le bâtiment. Elles se dispersent dans l’air, le sol et l’eau, affectant ainsi la santé des animaux et des humains.

Les zones les plus touchées par ce type de pollution sont principalement Paris et sa banlieue, ainsi que les zones urbaines denses et les zones situées à proximité d’usines émettrices de POP, d’anciennes friches industrielles ou des zones de retombées de fumées d’incendies.

Il est recommandé de consulter des sites gouvernementaux tels que le portail Géorisques (www.georisques.gouv.fr) pour obtenir des informations sur les risques technologiques, bien que ces informations ne soient pas toujours facilement accessibles. Avant d’installer un poulailler, il est conseillé de se renseigner sur la nature du terrain et de procéder à des analyses de sols par un laboratoire agréé, de préférence accrédité Cofrac.

Il est important de noter que les sites massivement contaminés peuvent être partiellement nettoyés, mais la pollution diffuse persiste pendant des décennies, voire des siècles. La seule solution à long terme est une réduction drastique des sources d’émissions, tant industrielles que domestiques, ce qui nécessitera une réglementation plus stricte et des contrôles plus fréquents.

En attendant, les particuliers ont peu de marge de manœuvre, car il n’existe aucun traitement pour éliminer ces substances de l’organisme. Cependant, il est recommandé de réduire la consommation d’aliments les plus pollués, en particulier les produits animaux riches en graisses, car plus de 90 % de la contamination provient de l’alimentation.

Pour les populations les plus sensibles, comme les enfants et les femmes enceintes, il est recommandé de limiter la consommation d’œufs domestiques à un par semaine en raison des effets perturbateurs endocriniens possibles des POP. Les œufs du commerce sont considérés comme plus sûrs, car les élevages sont généralement situés en zone rurale, loin des sources de pollution, et les pondeuses sont nourries avec des aliments contrôlés. Les contrôles effectués par le ministère de l’Agriculture ont montré une contamination limitée des élevages professionnels, respectant les limites réglementaires.

Si vous êtes préoccupé par votre santé, il est recommandé de consulter un médecin ou un centre antipoison. Vous pouvez également faire analyser vos œufs dans des laboratoires spécialisés, dont la liste est disponible sur le site du ministère de l’Agriculture. Veuillez noter que le coût de ces analyses est élevé. Il en coûtera autour de 650 € pour un pack dioxines-furanes-PCB-PFAS, selon l’ARS. Le prix de 300 à 400 boîtes de 6 œufs…