L’épidémie n’a pas fini de perturber le commerce international, notamment les transports par conteneurs. Le manque de composants électroniques a aussi diminué la fabrication, dans l’automobile, le chauffage, et tous les produits de l’électronique. Dans le secteur de l’électroménager, les rayons se sont dégarnis davantage en France.
Dans les poêles à granulés, ce sont les modèles les moins chers qui ont disparu des catalogues de ventes.
Pour l’électroménager, c’est pire et cela devient préoccupant. En effet, les modèles disponibles en lave-linge ou hottes aspirantes se raréfient partout.
La situation résulte de la combinaison de deux phénomènes, tous deux provoqués par l’arrêt des activités pendant les confinements successifs. D’une part, des usines ont cessé de produire des composants, et ne parviennent pas depuis à rattraper le retard. D’autre part, le transport maritime a été profondément touché par les embouteillages devant les quais, avec des pertes financières qui ont fait disparaître les acteurs les plus fragiles, ou les plus spéculatifs.
Dès lors, ce sont aussi les prix qui sont affectés, et l’exécution des contrats en cours. Les filières professionnelles ne s’attendent pas à une amélioration avant au moins un an.
Certains industriels ont réorganisé leurs approvisionnements, ce qui favorise des pays plus proches et moins chers que l’Europe, comme la Turquie, pour éviter le fret maritime.
Pour les consommateurs, l’adaptation sera aussi nécessaire. Il faudra soit patienter, soit se contenter des modèles encore disponibles, ou bien acheter à l’étranger. En effet, la France est davantage touchée par la pénurie, en raison de ses prix bas à la vente. Dans cette situation de crise, les fournisseurs privilégient les marchés plus rémunérateurs. Ainsi, en Allemagne, un appareil de gros électroménager se vend en moyenne à 525 €, au lieu de 358 € en France, à modèle comparable.
UFC Nantes