Pour attirer des clients et se démarquer d’EDF ou d’Engie, les fournisseurs alternatifs utilisent la commercialisation de contrats aux tarifs dits indexés. Les prix de lancement sont attractifs et peuvent être jusqu’à 20 % moins chers que ceux des fournisseurs historiques. Mais il faut savoir que ces promesses sont de durée limitée. De plus, ces tarifs attractifs accordés aux nouveaux abonnés reposent souvent sur les épaules des clients les plus anciens. On appelle ça le « malus à l’ancienneté».
Au début tout se passe bien et le consommateur est facturé selon le tarif annoncé. Mais ces promesses sont provisoires. Le consommateur en bénéficie pendant une période indéterminée, les fournisseurs sont libres de modifier leur grille tarifaire comme bon leur semble, une fois cette période terminée. La ou le bât blesse et bien que cela soit légal, il est impossible de déterminer la période durant laquelle ces avantages tarifaires sont appliqués. En cette période de grande volatilité des prix de l’énergie les prix peuvent sensiblement augmenter, et les fournisseurs répercutent la facture sur les particuliers. Ces contrats n’offrent donc aucune garantie d’économies dans la durée.
De nombreux fournisseurs ont recours à ce type de contrat. Ils omettent d’indiquer que ces tarifs sont promotionnels et qu’ils peuvent être modifiés. La présence du terme indexé dans l’intitulé du contrat a une signification qu’il ne faut pas négliger. Et les hausses qui sont appliquées peuvent faire très mal aux portefeuilles des consommateurs. A titre d’exemple, dans un litige récent, un adhérent nous indiquait que, chez ENI, le kWh passait de 0,14 € à 0,47 € soit une hausse de plus de 300 % !
Certains fournisseurs commercialisent des contrats indexés assortis d’une garantie qui protège (en partie et durant un laps de temps indiqué) le client mais les ristournes sont bien moindres.
D’autres ont une politique plus claire , ils estiment que les ristournes en début de contrats sont chimériques car elles conduisent nécessairement à un rattrapage tarifaire par la suite.
Cependant les consommateurs disposent d’une arme : changer de contrat voire de fournisseur. La loi oblige les fournisseurs à informer (par mail ou par courrier) les ménages d’une modification tarifaire au moins un mois avant son application. Les usagers, qui ne sont pas satisfaits de la nouvelle grille de prix, sont libres de changer de contrat. Le meilleur moyen de limiter la hausse reste la mise en concurrence en utilisant les comparateurs des prix de l’énergie. Dans le cas des offres aux prix garantis sur une période déterminée, il suffit de changer d’offre au terme du contrat, puis de revenir sur l’offre initiale. Attention, il faut bien préciser qu’il s’agit d’un changement de contrat, et non pas d’une résiliation. Car la résiliation peut s’accompagner de coupures d’électricité et de frais de mise en service.