Le véhicule électrique connaît un vif succès ces derniers temps, alors que le démarrage a été plutôt laborieux. Pour mémoire la Zoé de Renault a été commercialisée en 2012, et il aura fallu attendre presque 8 ans pour qu’elle prenne une place significative sur le marché automobile.
En 2019, la part de marché du véhicule électrique en Europe était de 5.7%, et celle-ci a atteint 12% en 2020.
Alors comment expliquer un tel changement ? Tout d’abord, le « dieselgate » de VW a mis en évidence que les valeurs de rejets, provenant des moteurs diesels, étaient totalement truquées. D’autre part, certaines grandes villes Européenne ont interdit l’utilisation de cette motorisation, de plus, certains états ont tout simplement voté l’interdiction des moteurs thermiques à horizon 2035. A cela viennent s’ajouter les aspects purement économiques tels que, le faible coût de ravitaillement, les révisions plus espacées et moins coûteuses, les assurances moins chères et enfin les places de parking gratuites.
Tout parait donc évident, il faut se ruer sur la motorisation électrique ! Mais tout n’est pas aussi simple. En effet, il faut tenir compte du prix d’un véhicule électrique (+7000 à 10000€ par rapport aux thermiques avec une prime d’état comprise). A cela il faut ajouter le prix d’une borne de recharge domestique (800 à 2000€). De plus, il faut tenir compte du nombre limité de bornes de recharges (44000 en France environ) qui, malheureusement, ne sont pas toujours en état de fonctionnement.
En outre, il ne faut pas perdre de vue l’aspect écologique ! Un véhicule électrique nécessite l’utilisation de métaux rares (Lithium, Cobalt, Nickel, Cuivre, Aluminium) et au final, la fabrication de ce type de véhicule génère 8 tonnes de carbone quand elle n’est que de 5 pour un véhicule thermique. Il faut également considérer le mode d’obtention de l’énergie électrique. Le bilan est très satisfaisant dans les pays nordiques qui utilisent des barrages hydro-électriques, pour la Norvège mais aussi nucléaire pour la Suéde; il est également satisfaisant en France, qui utilise l’énergie nucléaire, mais il est catastrophique dans certains autres pays comme l’Allemagne, la Chine, qui utilisent des centrales à charbon.
Alors, quelle solution adopter ? Il est bien évident qu’il faut stopper l’utilisation de moteurs thermiques qui polluent en générant des particules ou du CO2, et en l’absence d’autre alternative, la solution du véhicule électrique semble être la seule option viable à ce jour. Espérons toutefois que cet engouement du véhicule électrique ne suive pas le même chemin que le véhicule diesel, qui faisait l’unanimité ces dernières décennies.
