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Que mangerons-nous demain ?

Nous ne tarderons pas à être confrontés à un problème complexe pour nourrir l’ensemble de l’humanité tout en la maintenant en bonne santé, en limitant l’impact sur l’environnement, en s’inscrivant dans une réalité économique.
L’ONU estime que nous serons 10 milliards en 2050, il paraît impensable de continuer à exploiter la terre à l’identique. Les cultures et élevages favorisent la surconsommation d’eau pour les arrosages, polluent les sols et les eaux par l’usage des pesticides et des engrais, et exigent la déforestation pour augmenter la surface des zones agricoles.
Commençons par adapter notre niveau de consommation ; l’OMS considère qu’un décès sur 5 est lié à une mauvaise alimentation, soit trop, soit trop peu.
• 2 milliards de personnes surconsomment des aliments trop riches en sucre et en graisse, ce qui provoque une véritable pandémie d’obésité. Un tiers des Français est en surpoids avec un nombre toujours croissant pour les enfants et les adolescents. Les produits trop transformés (plats préparés, barres de chocolat, sodas) aussi favorisent le développement des cancers et des maladies cardio-vasculaires.
• 2 milliards sont sous-alimentés en raison de la pauvreté et du manque d’hygiène et ce sont les enfants qui sont les plus touchés. Même en France, un quart de la population limite ses repas pour passer la fin du mois, et 59% des plus précaires ont du mal à faire 3 repas par jour. Ce phénomène s’est encore accentué pendant la crise sanitaire.
Diversifions nos sources de protéines en remplaçant la viande une ou deux fois par semaine par des protéines d’origine végétale, légumineuses, féculents et céréales complètes, ce qui permet de limiter notre consommation de viande à 500g par semaine.
De nouveaux produits de remplacement font leur apparition, comme la spiruline microalgue qui se développe dans les lacs salés des pays tropicaux. Enfin l’OMS a souligné l’intérêt des insectes, qui fournissent autant de protéines que la viande. Des sociétés européennes développent des élevages et commercialisent des vers de farine ou des grillons. Pour le moment, l’acceptabilité par le consommateur et un flou juridique sont des freins réels à leur utilisation.
Introduisons plus de légumes et de fruits, si possible bio, d’origine locale et de saison. Cette démarche permet de réduire l’impact environnemental de notre consommation en supprimant l’utilisation des engrais et pesticides chimiques, en évitant le chauffage des serres et en limitant les transports sur de longues distances.
Faire ses courses au marché permet de réduire les emballages trop présents dans les supermarchés et aussi d’adapter plus facilement sa consommation à la saison.
L’auto production fait aussi de plus en plus d’adeptes, de la culture des herbes aromatiques sur son balcon à l’auto-suffisance complète.
Pendant le premier confinement les français ont redécouvert le plaisir du « fait maison » et la possibilité de se défaire de l’industrie agro-alimentaire qui pousse à consommer des aliments trop transformés, trop riches en sucre et en gras, chargés d’additifs pour améliorer texture et saveur.

Se nourrir est une activité importante qui a de fortes répercussions sur la santé, sans oublier le lien social que représentent les repas pris en commun. L’environnement mondial imposera des mutations

Alors prêts pour un cornet de cafards frits ?